Histoire de la musique/musique antique et médiévale
Ce premier chapitre présente un historique de la musique antique et médiévale. Musique antique[modifier | modifier le wikicode]Contrairement à une croyance assez largement répandue, la notation de la musique remonte au-delà des temps médiévaux. Cependant, les divers traités antiques qui nous sont parvenus nous montrent que cette notation était extrêmement complexe, usant plus de 80 signes avec pour base l'alphabet grec. Plusieurs ouvrages nous sont parvenus via des papyrus, des amphores, des manuscrits ou des pierres gravées. Parmi ces ouvrages, le plus connu est un bref extrait d'Iphigénie à Aulis d'Euripide (v. 783 – 796) qui pourrait être de la main même du tragique grec, étant donné qu'il n'a été retrouvé que 200 ans après sa mort. L'écriture de la musique dans l'Antiquité[modifier | modifier le wikicode]Malgré une écriture musicale abondante pour l’époque, seulement une soixantaine de partitions datant de la Grèce antique ont été retrouvées. La plus ancienne ayant été découverte est l’épitaphe de Seikilos ; on pense qu’elle a été écrite entre le Ier et le IIe siècle de notre ère. Ainsi, dès les premières découvertes de partitions de musique antique sur des papyrus, des tombeaux ou des colonnes, on a tenté de reconstituer tous ces chants. Parmi les nombreux acteurs de ces retranscriptions contemporaines, l’ensemble de musique Kérylos fondé par Annie Bélis est le plus connu. Pour écrire la musique, les Grecs faisaient habituellement usage du système pythagoricien (car oui, Pythagore, grand savant de l’époque, est aussi connu pour avoir découvert les lois de l’harmonique). Les gammes chromatiques ne comptaient pas 12 notes comme aujourd’hui, mais 24 ; cela leur permettait de produire des sons intermédiaires, par exemple entre le do et le do dièse. Pour la partie chantée, chaque note était représentée par une lettre grecque inscrite au dessus des paroles, puisqu’il y avait 24 notes et que l’alphabet grec comptait 24 lettres. Le rythme était représenté par des points et des traits au dessus des notes, un trait (une « longue ») équivalant à deux points (« brèves »). Dans l’Antiquité comme de nos jours, les différentes façons de construire une gamme sont appelées « modes ». Les « modes » sont toujours employés aujourd’hui, mais à l’époque, ceux-ci avaient prétendument des effets bien précis sur l’âme ; c’est ce que l’on nommait l’« éthos spirituel ». Ainsi, le mode dorien était austère, l’hypodorien fier et joyeux, l’ionien voluptueux, etc. Avant le XVe siècle, on préférait employer les octaves, les quintes et les quartes, car les tierces majeures sonnaient faux pour des raisons scientifiques. À cela, on enlevait aussi la quinte la bémol – mi bémol qui était généralement la quinte dite « du loup » et qui sonnait faux pour les mêmes raisons. Ainsi, on avait une gamme juste mais incomplète, et cela restreignait, en quelque sorte, les libertés des compositeurs. Les instruments[modifier | modifier le wikicode]Déjà dans l’Antiquité, on dénombrait une multitude d’instruments de musique. Dans la famille des cordes, les instruments les plus communs étaient la lyre (dont on a déjà parlé plus haut), le barbiton (une « grosse lyre » qui produisait des sons plus graves), mais aussi la cithare, le phorminx utilisé par les aèdes, l’épigonion, le trigone et la pandoura. Du côté des instruments à vent, le plus populaire était une flûte à deux tuyaux qu’on appelait « aulos ». Réservé comme la cithare aux musiciens professionnels, l’aulos était employé dans les banquets, les funérailles et les sacrifices, mais il était aussi bien utilisé pour rythmer les pas ou les mouvements de rame dans l’armée. Cet instrument cohabitait avec d’autres outils plus primitifs, comme la kéras qui était en fait une simple corne de bouc, ou le kohlos, aussi appelé « conque », qui était un coquillage. Enfin, il existait aussi le syrinx, le salpinx et l’hydraulos. Pour vous donner une idée de ce à quoi ces instruments ressemblaient, le syrinx est à la flûte de Pan ce que le salpinx est à la trompette. L’hydraulos est, comme les mordus d’étymologie l’auront deviné, un orgue hydraulique, en fait le premier orgue de l’histoire, qui a été inventé par Ctésibios au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Avant de clore cette partie, passage obligé par les percussions pour marquer le rythme des chants. Les cymbales sont encore utilisés de nos jours dans les orchestres. Il y avait aussi les crotales (oui, oui, comme les serpents), le tympanon qui a évolué pour devenir le tambourin, et enfin, le sistre. Les œuvres[modifier | modifier le wikicode]
Musique médiévale[modifier | modifier le wikicode]Les débuts de la notation neumatique[modifier | modifier le wikicode]Chants grégoriens, etc.
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